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Val d'Oise — saison 4

COLLECTER LES IMPRESSIONS DU PUBLIC

Département du Val-d’Oise, 2018

Un groupe d’animateurs socio-culturels en formation « Sensibilisation à l’éducation artistique dans le domaine des arts de la scène » s’associe à l’écrivain Joël Kérouanton pour collecter des impressions de spectateurs et écrire une critique collaborative de la pièce chorégraphique C’est une légende.

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Sur ville-gonesse.fr
C’EST UNE LÉGENDE - Compagnie La Poétique des Signes
18 JANVIER 2018 19:00 - 20:00

Comment la danse vient-elle bouleverser son époque ? Quels échos résonnent aujourd’hui de ces éclats de modernité ? À travers plusieurs chapitres et autant de personnages clefs de l’histoire de la danse, les deux danseurs de C’est une légende présentent au public cet étrange métier, qui met en scène la danse contemporaine. Narrative, abstraite, minimaliste ou plus bavarde, elle est à la fois le fruit d’une diversité historique et de chaque contexte qu’elle a traversé ; elle possède aujourd’hui de nombreux visages qui interpellent possiblement chacun d’entre nous.

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C’est une légende n’existe pas. Au sens où cette pièce n’est jamais la même pour les spectateurs. C’est valable pour ceux de Paris, de New Delhi ou de Lima. C’est aussi valable pour les animateurs socio-culturels du Val d’Oise, fussent-ils en formation « Sensibilisation à l’éducation artistique dans le domaine des arts de la scène ». Quand il s’agit de produire du sens, chacun est face à sa solitude irréductible. Le spectacle C’est une légende ? : « C’est l’histoire du commencement de la danse » OU « Deux hommes vivent la musique à travers les années » OU « C’est l’histoire de mouvements qui font évoluer la danse » OU « C’est l’histoire de danseurs qui mettent en scène l’évolution de la danse de Louis XIV à nos jours » OU « C’est l’histoire de la vie, de la danse et de la création des mouvements de la Vie » OU « Le voyage de l’homme à travers des pas de danse » OU « Un voyage dans le PEL(1) de la danse » OU « Le spectacle intrigue : ne te pose plus de questions, écoute et regarde avec ton cœur » OU « Deux danseurs racontent l’évolution de la danse avec des gestes purs/nets/clairs/justes/simples (2) du Roi-Soleil à nos jours » OU « Deux danseurs racontent leur histoire dans l’histoire de la danse, ou peut-être n’y a-t-il pas d’histoire du tout ». Point barre.

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C’est une légende renverse les légendes du spectacle. La fin n’en est pas une. La danse emprunte au théâtre et au cirque (sans les trapèzes). La voix off est trop (ou pas assez) off. Les danseurs incorporent une voix féminine (et deviennent femmes). L’histoire de la danse est trouée (voire très trouée). Elle est présentée « en rupture plutôt qu’en tuilage », pour reprendre le témoignage d’une spectatrice, « il n’y avait pas de lien entre les trucs, le cheminement était trop sec ».

Effectivement, dans C’est une légende, une chose n’implique pas une autre ; les choses ne font que se suivre. Les avancées artistiques sont faites de ruptures et de linéarités, tel un dialogue. Sans que l’on saisisse toujours le temps qui sépare les mouvements, on passe ainsi de Louis XIV (fin XVIIe siècle) à la danse d’Isadora Duncan (début XXe), Rudolf Laban (milieu XXe), Alwin Nikolais (fin XXe). L’Histoire de la danse prend fin avec Pina Bausch (2009). Quid des dix dernières années ? Nada.

Après Pina, nada.

Pourtant, en dix ans, ont été produits pas moins de 10 000 spectacles, rien qu’en France. Mais après Pina, qu’a à dire le chorégraphe Raphaël Cottin ?

Nada.

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Une hypothèse : les danseurs ont souhaité représenter la dernière décennie, mais ne l’ont pas fait, faute de technicité ad hoc. Ce qu’un spectateur formule par : « Les limites physiques des danseurs auraient impacté le nombre de mouvements historiques représentés ». Une première hypothèse immédiatement contredite par une autre spectatrice, qui refuse d’émettre un jugement sur les danseurs à partir d’une parole d’auteur : ce pan oublié de l’histoire de la danse est un choix du chorégraphe (l’auteur) et non des danseurs (les interprètes).

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Certains témoins de la pièce ont poussé le bouchon de l’analyse très loin, en retournant leur regard. Ils ont préféré penser comment ils regardaient, plutôt qu’évoquer un spectacle qui toujours échappe. Cela donne des archétypes de spectateurs pas piqués des hannetons : celui en quête d’une scène primitive, comme l’enfance perdue ; le spectateur porté par le fil rouge de la pièce, sans quoi il s’emmêle les fils ; le spectateur regardant les corps dansants plutôt que la danse des corps ; le spectateur démontant tous les artifices fictionnels, fussent-ils intéressants en termes dramaturgiques ; le spectateur réinventant la fin.

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Soudain, au milieu de la pièce, on plonge dans le quotidien d’une cour d’école, avec son lot de richesses, de banalités, et ça parle : « Avec le moment de l’école, je trouvais que ça correspondait bien à la vie. C’était le seul moment où je me sentais en connexion avec la pièce. C’était concret, là. Les danseurs jouaient à la marelle, à saute-mouton ou à l’élastique, c’était moi dans la cour de mon école. J’ai rencontré la légende de mon enfance ». Tous les spectateurs rencontrés n’ont pas cet avis. Parfois, C’est une légende divise. Ce spectacle est une œuvre ouverte, au sens où il multiplie à l’infini les possibles interprétations, présente un message fondamentalement ambigu. Certes, le moment de l’école produit de la respiration, mais certains spectateurs « n’ont pas trouvé marrant » cette séquence dansée, et la jugeaient « étrange », se demandaient ardemment « pourquoi c’était là ». D’autres se sont focalisés sur « les cris d’enfants » les qualifiant de « musique » à l’instar de John Cage pour qui la musique est un agencement de bruit. Mais derrière cette musique concrète, se dessinaient, parfois, « des musiques plus mélodieuses, comme la sonate au clair de lune. »

La cour d’école, ce sera la seule scène susceptible de faire appel au récit — ces spectatrices sont restées plus ou moins neutres sur le reste du spectacle, avec un fort sentiment d’incompréhension. Comme si la quotidienneté était la seule entrée évocatrice. Et encore, avec des collecteurs aguerris :
— Fallait se risquer à parler du spectacle pour que les spectateurs prennent ce risque eux-mêmes.
— On essayait d’être un peu en retrait, de ne pas trop prendre la parole, en fait.
— Ne pas prendre la parole tout le temps, quoi. Mais ils avaient du mal à exprimer ce qu’ils ressentaient.
— En même temps, certains sont restés trois quarts d’heure à discuter avec nous !

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La danse, c’est le royaume de l’éros. Qui aime la danse aime l’éros. D’ailleurs, on peut être fasciné autant par Merce Cunningham que par la rigueur des chorus girls du Crazy Horse. Pour autant, quand le focus est le corps et non la danse, ça donne des choses un peu bizarres. Des spectateurs ne se sont pas gênés pour le dire à leur façon, comme : « J’ai rencontré une spectatrice, elle ne parlait pas du spectacle. À aucun moment elle ne parlait du spectacle. Elle n’a jamais parlé des danseurs qui dansaient. Elle a dit qu’ils étaient “jeunes et beaux”, c’est tout. Elle était là pour regarder une image d’un corps. Elle s’est focalisée sur leur fessier, et non sur leur propos — bon, c’est clair ils avaient un beau fessier, aussi. Et on voyait tous leurs muscles travailler. » La danse est éros, plutôt qu’idée. Voilà le credo. C’est un point de vue. Tous les points de vue se valent. Celui-là autant qu’un autre : « C’est certain, j’ai aussi maté le cul des danseurs. Mais pas que. Des belles fesses, il y en a aussi sur les affiches du métro. J’ai regardé la globalité, ce que les danseurs dégageaient. Le corps en lui-même est une sculpture. Une sculpture à l’état brut, où chaque mouvement laissait se dessiner les muscles. À un moment donné, ils marchaient très lentement, on voyait vraiment les muscles travailler. C’était beau, et c’était intense. »

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Mais qu’est-ce qui lui a pris, au chorégraphe, d’introduire cette voix off dans le spectacle ? Une voix qui fait « clac clac clac », une voix presque imposante, oppressante, criante, injonctante, présente, perturbante, stressante. Une voix off, une femme off. Une voix narrative, presque un troisième personnage. Le seul personnage féminin (et il est caché). Qui produit de la palabre : « Cette voix donne des repères, comme des assises dans le spectacle. » Ou : « La voix off me dérangeait, ce n’était pas utile, elle cassait les repères. Même s’il y avait une volonté pédagogique, elle n’était pas nécessaire ». Mais encore : « La voix off, au milieu du spectacle, ça m’a réveillé. Ça m’a remis dans le spectacle, ça m’a fait une coupure au bon moment ».
Jusqu’à ce que l’on comprenne que les danseurs, des hommes, empruntent cette voix de femme, l’incarnent au point de devenir femmes. Avalés par la voix. Cannibalisés.

Du temps de Louis XIV, l’homme avait le monopole de la danse. La femme n’était pas autorisée à danser en public. Elle a pris sa petite revanche au cours de l’histoire. L’histoire de la danse, du moins. Dans C’est une légende, le combat pour l’émancipation de la femme investit les territoires de l’art.

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Placer des fils dans un spectacle est toujours facile. On se dit que la présence de fils aidera le spectateur à inventer son propre fil du spectacle — certains y ont vu un livre mangas ouvert, c’est pour dire. Et hop, plus besoin de penser la dramaturgie. Tout de suite, les fils, ça fait universel, un clin d’œil à nos origines, le mythe d’Ariane, on s’inscrit dans une filiation, les bases sont garanties solides. Les critiques vont se régaler, les universitaire en auront pour leur cogito, et le public, ben, le public, il n’a qu’à suivre le fil. Sauf qu’avec C’est une légende, les fils sont pluriels. Avec les fils encerclant Louis XIV, on étouffe de trop-pleins de codes. Ces fils qui se relâchent en fin de spectacle, on respire du vivant, les interdits sautent. Ces fils qui deviennent élastiques dans la cour d’école, on rebondit. La voix off fait aussi fil rouge. Sans parler de cette boule lumineuse portée par les danseurs, qu’ils posent, roulent, emportent, ça fait fil sans fil. Et ces deux danseurs, mêlés de fil jusqu’à faire araignée, produisant la sensation, chez le spectateur, d’être entremêlé dans ces fils. Coincé. Emprisonné. Dominé. Comme un appel à s’émanciper.

Certes, ces fils font parfois « énigme », comme le confiera une spectatrice. Difficile pour elle de faire un lien direct avec tensile involvement de Nikolais (1953). Mais elle en est ressortie confiante aussi ; ces fils, par leur trame et leur apparition/disparition, font poésie. Jusqu’à s’interroger : « Pourquoi n’ont-ils pas appelé le spectacle La Poétique du fil » ? Les spectateurs — ceux du Val d’Oise ne font pas exception —, quand ils ne comprennent pas tout, et qu’ils souhaitent malgré cela donner un aperçu positif du spectacle, ils disent que c’est poétique. Sous-entendu : « Je n’ai pas tout compris, mais c’était beau ».

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On en oublierait presque le jeu autour des fils de l’histoire de la danse : la danse de Louis XIV était-elle vraiment moins avant-gardiste que celle des chorégraphes contemporains ? Pas si sûr. On pourrait même soupçonner Louis XIV de les avoir plagiés par anticipation, tant sa danse apparaît moderne, « Comme s’il était dans une boîte de nuit ! En fait, Louis XIV il dansait le disco, quoi ! » s’emballera une spectatrice. « Exactement, Louis XIV, c’était John Travolta ! C’était libre, c’était humain », rétorquera son compagnon, avant d’ajouter : « Il y avait presque comme un renversement d’époque, vous voyez ce que je veux dire ? ». Oui, on voit très bien. La lecture de Vie et opinions de Tristram Shandy de Laurence Sterne (XVIIIe siècle) produit le même effet qui secoue. Quand on lit ce livre, on pourrait l’imaginer, par la texture de sa langue, écrit au XXIe siècle.

Évidemment, ça dérange. Ça crée de l’évitement. Des spectateurs décrochent. L’un d’eux, une spectatrice — le public de danse est féminin, les interprètes sont masculins — est restée coi. Spectatrice puriste ? Conservatrice ? « Un spectacle de danse, ce ne peut être que classique : on ne peut pas mélanger les genres de danse en même temps. Ça l’empêchait de regarder les choses », rapportera une animatrice socio-culturelle, « C’est le mix des genres qui l’a empêché de voir le spectacle. On peut le comprendre : imagine que tu vas voir beaucoup de danse classique, quand tu vois le roi Louis XIV, ce qu’il fait, ce n’est pas très classique, quand même ! C’est peut-être ça qui lui a déplu tu vois ? La distorsion, quoi. Elle a l’habitude de voir des ballets avec une histoire, avec un début et une fin. Voir le Roi avec des élastiques, faut imaginer la situation. »

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« On n’a même pas le temps de respirer que Paf ! le noir est tombé ! On a entendu dans le public des chuchotements ‘‘On y va, on n’y va pas ?’’. Chacun s’est débrouillé comme il a pu : « Moi j’ai entendu applaudir derrière, alors j’ai continué », témoignera un autre spectateur. « Nous, on pensait que ce noir et ces applaudissements étaient dans le spectacle même. Les danseurs allaient revenir en jeu, il y aurait une autre séquence. On n’y croyait pas du tout à cette fin, en fait », confiera un troisième. « Heureusement que les enfants à côté m’ont dit ‘‘C’est fini’’. Ils avaient déjà vu le spectacle avec l’école et y retournaient avec leurs parents. De bons spectateurs-prescripteurs ! »

Dans les années quatre-vingt-dix, on travaillait beaucoup l’entrée, le code du début, on arrivait dans le théâtre, les acteurs étaient assis à côté de soi et on ne savait pas s’ils étaient acteurs ou public. Le code du début était à la libre interprétation du spectateur. Il n’y avait pas de début annoncé comme tel. Enfin, pas de début clair, net. Pour C’est une légende, c’est le code de la fin qui se présente à la libre interprétation du spectateur. Chacun décide de sa fin.

Un spectacle, c’est éphémère. On le sait dès le départ, mais l’intensité du moment est telle que le spectateur, spontanément, repousse l’idée même de fin. Un peu comme la mort : on le sait, on le sent, on la voit autour de nous, mais on la repousse dans un coin de notre tête. Pour C’est une légende, il n’y a pas eu de fin. Enfin, pas de fin énoncée comme telle, pas de fin claire, nette, où l’ensemble des spectateurs peuvent applaudir de concert. Une façon de magnifier le spectacle, de le rendre éternel ?

Pour Le Dico du spectateur,
Joël Kérouanton
À partir de la collecte d’impressions de spectateurs, réalisée par les animateurs socio-culturels en formation du Val d’Oise : Johan Le Flem , Jean-Philippe Gaudard, Frédérique Granger, Mélanie Le Minh Man, Bouchra Krotni, Claudine Martin, Chloé Jacob, Waraba Traore, Caba Traore.
Échange autour de l’écriture en cours, en présence de : Julie Chêne (médiatrice auprès des publics de Gonesse), Antoinette Hubert (directrice du musée archéologique en Pays de France ARCHEA), Agathe Pfauwadel (chorégraphe en résidence CLEA sur l’Est Val d’Oise).
Avec la contribution (à l’insu de leur plein gré) de : Philippe Verielle, Jérome Bel.
(1) PEL : Performance, Émotion, Lumière
(2) Simple (Syn.) : élémentaire, beau, ascétique, brut, candide, clair, limpide, naturel, sec, classique, direct, humble, mesuré, ordinaire, sobre, uniforme.

Le mini-dico du·de la spectateur·ice : Val d'Oise — saison 4

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  • Cassant

    Parce qu’il est un professionnel de la profession, ne se gêne pas pour casser du sucre sur le dos des ar…

  • E
  • Eponge [2]

    Prend tout ce qui se présente à el·lui. Et restitue tout ce qu’i·elle a reçu. Ses ami·es spectateur·ices n’ont qu…

  • F
  • Flottant·e

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  • P
  • Pourquoi

    Pourquoi je suis là. Pourquoi y a personne. Pourquoi j’ai pas loupé mon bus. Pourquoi deux hommes sur scène. Pour…

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  • Recycleur·euse

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  • S
  • Super

    La danse ? Super, très physique. Les interprètes ? Impliqué·es, expressif·ves, super. Leur gest…

Contexte & crédits

Un Contrat local d’éducation artistique (CLEA) a été reconduit en 2017, pour trois ans, par le ministère de la Culture - DRAC Île-de-France, l’Académie de Versailles, le CNFPT, le Conseil départemental du Val d’Oise et onze communes : Arnouville, Ecouen, Fosses, Garges-lès-Gonesse, Gonesse, Goussainville, Louvres, Marly-la-Ville, Mitry-Mory, Sarcelles et Villiers-le-Bel. Il a pour objectif la coopération des collectivités et des acteurs pour la généralisation de l’éducation artistique sur le territoire de Roissy-Pays de France.

Une convention de collaboration publique, signée par le Conseil départemental du Val d’Oise et le CNFPT Île-de-France Grande-Couronne, a pour objet un plan de formation annuel à l’intention des personnels techniciens et relais de la culture valdoisiens.

Dans ce cadre, chaque année scolaire, depuis septembre 2014, une « Sensibilisation à l’éducation artistique dans le domaine des arts de la scène » est proposée aux animateurs socio-culturels du territoire du CLEA. Elle comprend un module spécifique animé par Joël Kerouanton autour de l’« Accompagnement à l’analyse critique des animateurs avec leurs publics. Exemple de mise en œuvre de l’analyse critique : travailler autour de “être spectateur” ».

Adossée à ce module, une commande d’écriture est faite à Joël Kérouanton par le Conseil départemental du Val d’Oise pour la réalisation d’« Addenda au Dico du spectateur » correspondant au recueil, à la retranscription et la réécriture des dits et écrits des participants. Cette commande d’écriture, associée aux temps de formation, a pour objectifs d’affirmer leur propre position de spectateur, de les associer à une production artistique encourageant l’initiative de partenariats avec des artistes et/ou des structures culturelles, et enfin de faciliter la mise en place d’analyses de spectacles avec leurs publics.

Ces différents écrits sont présentés au sein des Laboratoires Val d’Oise 1, 2, 3 et 4 du site ledicoduspectateur.net. Ensemble des expériences de spectateurs dans le département du Val d’Oise visibles ici.