Spectateurice-Perdu·es (et-qui-aime-la-perdition)

Lassé·e des mêmes esthétiques, lassé·e de soi et de sa vie en général, la·e spectateur·ice perdu·e cherche l’inconfort de la perdition, à une condition : que cette sensation soit accompagnée d’une énergie à déplacer des montagnes.


« (…) Le plus étrange ? Ces spectateur·ices perdu·es ont apprécié cet état de perdition. Comme si les danseur·es de Subliminati Corporation avaient emmené les spectateur·ices avec el·leux, par leur énergie ? Leur folie ? Leurs cabrioles enfantines ? Leur désordre assumé ? Leur humour ? Leur ballet foutraque mais puissant ? On voit bien que le fameux “comprendre” n’a pas été au centre des enjeux de la·e spectateur·ice durant cette soirée où certain·es ont pu sublimer par les mots la façon dont i·elle avait incorporé le spectacle. Car les spectateur·ices ont incorporé DEIXE-ME. Une incorporation du lâcher prise : « Au début on essai de comprendre, et puis on se laisse bercer par les mots, par les situations, on cherche un sens alors qu’il n’y a pas forcément. ». Oui, pas forcément un sens premier, un sens qui saute aux yeux, mais des sens en ébullition, du lâcher prise, de l’exutoire, de la sensation physique de rébellion, de l’explosion personnel, une “carte de l’humain·e” a même formulé une spectatrice en verve. (…) »
KÉROUANTON (Joël), in « Le Dico du Spectateur », 2019.
Expérience : théâtre ONYX — 3
Collecte : menée par Les Collectors, lors d’une soirée « Critique du spectateur » autour du spectacle DEIXE ME, Cie Sublimation incorporation, 26 novembre 2019, ONYX ».
Géocalisation : ONYX-La Carrière, Saint-Herblain (France)
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