Le spectacle vivant ? Une question de désir. Désir de spectater pour soi-même (je vois des spectacles pour ma propre expérience, l’occasion de consolider mes pulsions de vie même si parfois ça parle de la mort) et désir de spectater pour l’autre (j’aimerais tant partager cette expérience, l’occasion d’augmenter la réciprocité de nos échanges). Alors, bien sûr, donner envie d’aller voir une œuvre, c’est se risquer à être donneur·euse de leçon ou même être accusé de faire de la propagande culturelle. Mais, parfois, on entrevoit au premier rang le·a Spectateur·ice-Donneur·euse-d’envie lâcher quelques sanglots, et on comprend dès lors que cette immense énergie employée pour convaincre provient des tripes — il n’y a pas de bon·ne spectateur·ice heureux·se.