Le costume, c’est la danse. La danse, c’est le costume. Une même face. Un ruban de Möbius sur scène.
« […] Les danseur·euses avaient tous·tes un motif accroché à leurs vêtements, et leur danse de ligne, “en serpentin”, tournicotait, tissait sur elle-même, chaque danseur·euse étant une maille du motif dans cette danse tout en finesse. Tout en finesse n’est pas l’expression qu’aurait utilisée cette spectatrice avide, elle y a perçu des costumes de maille, très “grossiers, moyenâgeux, rustiques”. Nous refuserons de départager ces positionnements antagonistes, nous les aimons, même, nous aimons entendre ces voix discordantes, telles ces voix entendues dans le spectacle, des voix qui raillent, qui déraillent, qui crissent faute de pouvoir crier. […] »
KÉROUANTON (Joël), in « Le Dico du Spectateur », 2020.