Se demande si l’identité du·de la performeur·e n’est pas un mythe. S’i·elle n’est pas atteint de dissociation corporelle. S’i·elle ne possède pas deux corps, un corps hors-scène et un corps de scène. Car c’est le corps pas visible qui joue, le corps pas nommé, c’est le corps de l’intérieur, c’est le corps à organes. C’est le corps féminin. Par la conscience aiguë que les performeur·es ont de leur corps de dedans. Parce qu’i·elles savent que leur sexe est dedans. Les performeur·es sont des corps fortement vaginé·es, vaginent fort, jouent d’l’utérus ; avec leur vagin, pas avec leur machin. C’est un peu pour cela que la·e spectateur·ice-de-l’autre-corps est favorable à la dissection du·de la performeur·e. Faudra un jour qu’un·e performeur·e livre son corps vivant à la médecine, qu’on ouvre, qu’on sache enfin ce qui se passe dedans, quand ça joue.